Le silicone est le principal composant de l’enveloppe des prothèses mammaires (qu’elles soient remplis de sérum physiologique ou de silicone). Bien entendu les prothèses remplies de gel de silicone en possèdent plus. Il s’agit d’un composant inerte et non allergisant de qualité « biomédicale », c’est à dire qu’il est respecte des normes lui permettant d’être inséré dans le corps humain.
Les premières prothèses mammaires ont vu le jour des les années 1950. Elles ont été interdites en France entre 1994 et 2001 en raison d’un doute sur le déclenchement de maladies auto-immunes chez les patientes porteuses de prothèses mammaires. De nombreuses recherches ayant permis d’étudier des milliers de patientes après augmentation mammaire par prothèses ou après reconstruction mammaire par prothèses : il n’y a aucune preuve scientifique permettant d’affirmer un lien de cause à effet entre silicone et maladies auto-immunes ou entre silicone et cancer du sein.
Plus récemment en 2011 la FDA (Food and Drug Administration, l’agence de sécurité sanitaire aux Etats Unis) a étudié le phénomène des lymphomes anaplasiques à grandes cellules (ALCL) chez les patientes porteuses de prothèses mammaires. Sur 10 millions de femmes ayant bénéficié d’une augmentation mammaire 60 cas ont été recensés par la FDA. Le risque est donc faiblement augmenté par rapport aux patientes sans prothèse mammaire (3 cas pour 100 millions de femmes). Le mécanisme n’est pas élucidé pour le moment mais le retrait de la prothèse mammaire rend ce type très particulier de lymphome de bon pronostic.
Plus généralement sur le risque de cancer, les prothèses mammaires sont également employées dans certaines reconstructions mammaires après cancer du sein : les études ont démontré qu’il n’existait pas de différences de survie entre ces patientes et celles qui ne portaient pas d’implants mammaires en silicone.
Toutefois, après augmentation mammaire par prothèses, il vous est conseillé de réaliser une surveillance régulière (au moins une fois par an). De même les mammographies doivent être numériques de façon à permettre au radiologue d’étudier vos clichés dans les meilleures conditions.