Il peut se passer plusieurs mois après la 1ère chirurgie de mastectomie avant de pouvoir bénéficier d’une reconstruction mammaire. Les raisons peuvent être multiples : la nécessité d’attendre un certains temps après les traitements complémentaires (radiothérapie, chimiothérapie,…), malheureusement parfois le manque de places au bloc opératoire ou le simple besoin de la patiente de prendre un peu de recul avant une nouvelle chirurgie afin de mûrir son projet de reconstruction. Quelle que soit la durée de cette période, vous pouvez tirer parti de ce temps d’attente pour vous préparer du mieux possible à une nouvelle intervention.
De façon générale, la processus de reconstruction peut être long et nécessiter plusieurs interventions espacée dans le temps. Il est important que vous soyez en pleine forme physique et morale avant d’envisager cette chirurgie.Il est recommandé de reprendre une activité sportive si possible, En cas de surpoids, il peut être avantageux de perdre ces quelques kilos en trop afin de diminuer de façon certaine le risque de complications postopératoires. Ce régime doit être réalisé sans excès car une dénutrition pourrait entraîner une mauvaise cicatrisation. N’hésitez pas à en parler à votre chirurgien qui pourra vous conseiller l’aide d’un nutritionniste afin de vous accompagner au mieux dans ce projet.
Préparer sa peau
Une bonne qualité de peau est la clef d’une reconstruction mammaire réussie. Parfois, suite à la chirurgie et aux traitements complémentaires, la peau peut être fragilisée.
Vous devrez l’hydrater quotidiennement avec la crème de votre choix. Lors du passage de la crème, un massage énergique de la cicatrice et des tissus environnant est essentielle pour libérer les adhérences, diminuer les douleurs. Vous pouvez aussi demander à votre médecin de vous prescrire des séances de kinésithérapie une à deux fois par semaine. Le kinésithérapeute, en plus de vous aider à retrouver une bonne mobilité du bras et de l’épaule du côté opéré, peut vous apprendre à exercer un massage efficace. Certains kinésithérapeutes sont équipés d’une machine LPG, qui s’avère d’être une grande efficacité pour décoller et assouplir la peau, n’hésitez par à en parler avec votre praticien.
Quand ce massage est effectué correctement, il peut modifier de façon importante la qualité de la peau, et permettre certaine technique jusque là irréalisable (comme la reconstruction mammaire par prothèse).
Effectivement pose d’un implant mammaire nécessite une certaine souplesse de la peau qui peut être perdus suite aux différents traitement.
Il est fréquent de changer d’indication opératoire, et de proposer après plusieurs mois de massage une reconstruction mammaire par prothèse qui était alors impossible lors de la 1ère consultation.
Le massage de la cicatrice de mastectomie est donc essentielle, au niveau physique et psychologique. Il est tout à fait normal d’avoir une certaine appréhension pour ce type de geste au début, faites vous aider si besoin par votre entourage ou un médecin. Les bénéfices sont tellement important que le jeu en vaut la chandelle !
Le choix de la prothèse externe peut aussi aider. Il est utile de choisir une prothèse en silicone qui se colle à la paroi thoracique. Le poids de la prothèse et son adhérence à la peau peut aider à assouplir les tissus.
Vous pouvez vous projeter en regardant des photos « avant/après » de reconstruction du sein.
Le calendrier
Dans la grande majorité des cas, pour obtenir une poitrine symétrique, la reconstruction mammaire nécessite plusieurs interventions, entre deux et trois en moyenne.
Les différentes interventions possibles sont la reconstruction du sein, la symétrisation de l’autre sein, la reconstruction de l’aréole et des retouches pour améliorer le résultat (injection de graisse, changement de prothèses,…).
Ces interventions doivent être espacées au minimum de 2 mois pour laisser au sein le temps de cicatriser et de stabiliser le résultat avant d’envisager une autre intervention. Il est tout à fait possible de faire une pause plus longue entre les différentes interventions, de plusieurs mois à plusieurs années si nécessaire, sans que cela porte préjudice au résultat esthétique final.
Chaque intervention peut nécessiter un arrêt de travail entre 1 semaines et 1 mois en fonction du type de chirurgie et des habitudes de votre médecin, parlez en avec lui au préalable afin de vous organiser au mieux.
Prenez donc votre temps de bien récupérer entre les interventions, ce n’est pas une course et il est parfois préférable de laisser quelques semaines de plus afin d’aborder la prochaine intervention au meilleur de votre forme.
Il faudra aussi s’informer sur la prise en charge de votre opération de reconstruction mammaire.