Peut-on reprendre le sport après une nymphoplastie ?
La pratique d’une activité sportive est susceptible d’entraîner des complications et de limiter la qualité de l’indispensable repos qui doit suivre toute opération chirurgicale.
Ainsi, au même titre que la pratique sexuelle, le sport est à éviter lors des trois semaines qui suivent l’intervention. Pour les activités occasionnant d’importantes frictions au niveau de la région génitale, telles que le vélo ou l’équitation, ce temps d’abstinence sportive doit généralement être prolongé.
Dans quel cas est-il recommandé de faire une nymphoplastie ?
Une nymphoplastie vise à résoudre les problèmes liés à une hypertrophie des petites lèvres. Cette particularité anatomique peut en effet affecter de manière significative le bien-être des personnes concernées, aussi bien sur le plan physique que sur le plan social, avec parfois un retentissement conséquent sur la vie relationnelle.
D’ordre donc plutôt fonctionnel ou plutôt esthétique, la gêne vécue peut se matérialiser de différentes manières. Dans les cas suivants, il vous est recommandé d’envisager une nymphoplastie :
- Vous ressentez des douleurs à l’habillement, lors de votre pratique sportive ou des rapports sexuels ;
- Vous souffrez d’un complexe esthétique, s’accompagnant potentiellement de difficultés relationnelles ;
- Vous présentez une gêne physique plus générale (gonflements, irritations).
Notez que l’on considère des petites lèvres comme étant hypertrophiées lorsqu’elles mesurent plus de quatre centimètres. Mais cela tient de la convention et n’a strictement aucune importance quant à votre éligibilité à la nymphoplastie : tout complexe esthétique est personnel et subjectif par essence, et c’est le mal-être psychosocial dont il est porteur qui légitime votre décision (hors cas de dysmorphophobie avérée). Il est d’ailleurs possible de recourir à une nymphoplastie dans le but de corriger une asymétrie entre les deux petites lèvres. En quel cas, l’intervention pourra ne porter que sur l’une d’entre elles.
Toutefois, la nymphoplastie est parfois contre-indiquée, notamment en présence d’embolie pulmonaire évolutive ou de phlébite. Une longueur particulièrement faible des petites lèvres peut également rendre l’intervention impossible. Pour les patientes fumeuses, il est demandé l’arrêt du tabac au moins trois semaines avant l’intervention, ce afin d’éviter toute complication lors du processus de cicatrisation.
Quant à l’âge, il n’existe aucune restriction dès lors que vous êtes majeure. Si vous avez moins de 18 ans (mais plus de 16), l’opération pourra être envisagée si l’hypertrophie constatée est très importante et que vous disposez de l’accord de vos parents.
Quelles sont les recommandations post-opératoires à suivre ?
Les suites opératoires d’une nymphoplastie sont relativement minimes et n’impliquent qu’une éviction sociale de quelques jours, très rarement plus d’une semaine. Des saignements légers et un petit œdème peuvent être constatés dans les premiers temps suivant l’intervention. Ils disparaissent le plus souvent très rapidement. Les douleurs sont de faible intensité et peuvent être calmées grâce à la prise d’un antalgique simple. Les fils de suture utilisés étant résorbables, il n’y a pas à s’en soucier : ils ne seront plus visibles après une quinzaine de jours.
Pour favoriser le bon déroulement de la cicatrisation, les rapports sexuels vaginaux et le port de vêtements et sous-vêtements serrés sont à éviter pendant les trois premières semaines.